dimanche 15 août 2010

Mount Plesant: Street Heat

mount pleasant

L'ange complexe Mount Pleasant revient nous fasciner avec cette chute inattendue d'un enregistrement live d'un nouveau Street Heat. On n'avait rarement vu Jonathan Phillips aussi organique. A la fois percutant et aérien. Tout et son contraire, donc, comme souvent avec lui.



samedi 14 août 2010

Mount Pleasant: The Flood

mount pleasant

Comme à l'accoutumée avec Jonathan Phillips, son bien nommé The Flood est une aubaine pour écrire tout et son contraire à propos de Mount Pleasant. Ce LP digital, à nouveau très dense et mouvementé, permet cette fois de saisir le Néo-Zélandais titubant entre des exercices d'electronica minimaliste à forte teneur émotionnelle (Permanent Vacation) et des expérimentations plus revêches (Saint Sebastian, Metal Version For Tobias J. Brockies, Shrines), hermétiques et souvent dangereuses. Offre la possibilité de le voir badiner au milieu d'échappées krauty (Roman Empire) et tropicales (Zimbabwe Cock Fight II). De se languir au son de dubs en apesanteur (Real Riddims (Demo #6), Secrets Riddim).

On y découvre un Jonathan Phillips aux prises avec certaines de ses obsessions musicales. Oscillant entre un hommage poli à Stevie Nicks et Fletwood Mac (Sara) et une reprise de I'm On Fire, noire jusque dans ses tréfonds, de son héro Springsteen. La route empruntée par Phillips sur The Flood apparaît sinueuse mais souvent jalonnée d'embardées réjouissantes. A l'image de Distance ou In the City. Et surtout, Mount Pleasant nous laisse sur une sorte de miracle pop avec In Dreams Final. Comme la reprise de Roy Orbison qu'elle est. Mais également comme une chanson hantée déformée par un rictus béât.








Télécharger librement toute la discographie de Mount Pleasant sur son blog.



jeudi 5 août 2010

Max Alper: couldhavekilledbees

max alper


Tout ça m'a donné envie de me replonger encore et encore dans le toneclusterfuck de Max Alper. Depuis peu, le morceau les plus en apesanteur (et accessoirement l'un de mes préférés) de cet album mémorable sert de fond sonore à cette magnifique vidéo.



Télécharger toneclusterfuck



mercredi 4 août 2010

Yellow Ostrich: How to Undress Well

yellow ostrich

Sans le perdre de vue, j'avais quitté Alex Schaaf aka Yellow Ostrich sur un Mary splendide et aussi sexy qu'une épaule à la peau claire sur laquelle s'agrippe une bretelle de soutien-gorge dévoilée négligemment. Vue de l'esprit ou non, l'entremêlement de voix de In the Past I Was an Astronaut sur Fade Cave, le nouvel EP encore plus dénudé d'Alex Schaaf, fonctionne comme une piqûre de rappel des beautés multiples de Mary.

A bien réfléchir quelques secondes sur cette nouvelle sortie du natif du Wisconsin, il n'y a rien eu de plus bouleversant depuis Person Pitch de Panda Bear. Et pourtant, il y a de fortes chances que Noah Lennox n'arrive plus à la hauteur de compositions comme Firefly ou Getting Lost/Staying Lost. Ne parvienne plus à suivre le rythme de I'll Run, dont l'exubérance réservée et les dernières mesures clôturant du même coup cet EP sont belles à pleurer. N'essaie même plus de démarrer un de ses futurs albums à la manière de Bread (une ouverture évoquant d'ailleurs, comme un pied de nez, quelques lignes du Walkabout de Atlas Sound) et de tutoyer les anges comme de rien.

Agrémenté d'un Fog déjà entendu précédemment mais retravaillé pour l'occasion, le premier de trois EPs à venir sous peu est un chef d'oeuvre comme on en croise peu. Ce Fade Cave à l'hallucinante force liminale résout en cinq minutes des problèmes existentiels soulevés depuis des années. Et sa simplicité désarmante, bâtie autour de la voix d'Alex Schaaf et d'une seule boîte à rythmes, de placer les choses capitales au coeur du débat. Ces chansons indispensables sont juste magnifiques toutes nues.





Télécharger librement Fade Cave EP




lundi 2 août 2010

Dazzle Ships: Least Resistance

dazzle ships

A présent en couple avec sa petite amie Hatii De Leon au sein de Dazzle Ships, Tyler Haran de Twin Lion, seulement vingt ans au compteur, aiguise comme jamais son sens de la mélodie. Chaque morceau du duo californien est tranchant comme une lame froide, et soyez sûrs d'y trouver quelque chose d'irrémédiablement addictif.

Que ce soit la profondeur glaciale de la cold-wave (Least Resistance). La candeur cynique de la dream pop avec le chant nonchalant et espiègle de De Leon. La twee-wave claire-obscure de Golden Glow débauchée chez Captured Tracks (Paradise). Ou encore la batterie sourde et des guitares épileptiques entendues chez Blank Dogs (The Colors Blend) aux côtés des riffs simplement lumineux de Beach Fossils. Cette alliance rêvée entre Blank Dogs et Beach Fossils est particulièrement perceptible et prend toute son ampleur sur l'incroyable démo de Spell On Me, leur morceau le plus dense et emblématique.

L'excellent 7" Least Resistance paru il y a quelques mois chez Family Time Records (Twin Lion, Ancient Crux, Deep Sht, Norse Horse, No Paws, Kevin Greenspon) bénéficie d'un son plus étoffé et presque propre. Mais il ne dérogera pas aux règles en vigueur chez ces gamins surdoués.