dimanche 12 septembre 2010

Not Just a Ghost's Heart

songs:ohia

L'une des meilleures chansons tirées d'un des meilleurs albums de tous les temps. Not Just a Ghost's Heart de Songs:Ohia étale toujours autant sa force implacable et vous fait vous sentir ce que vous êtes. De toute façon vous n'êtes rien face à Ghost Tropic. Un album dangereux et salvateur.

mercredi 8 septembre 2010

Mathemagic // Young Prisms Split 7"

mathemagic//young prisms

La nouvelle petite merveille du label français Atelier Ciseaux est un split 7" rassemblant Mathemagic et Young Prisms. Ces derniers qui ont pour habitude de transformer le bruit blanc en arc-en-ciel reviennent ici avec These Daze, une surprenante balade shoegaze psychédélique et claire-obscure, délocalisant The Jesus & Mary Chain en Californie. Et offrent ainsi un écho troublant à la chillwave rêveuse du célèbre Breaststroke de Mathemagic, pour la première fois ici en vinyle.

Cerise sur le gâteau de ce split: le délicieux Ivory Coast et sa dream pop tropicale, disponible en téléchargement avec la copie physique du split. Un morceau inédit de Mathemagic, emblématique du talent indéniable du trio de Guelph, Ontario formé par les frères Euteneier et Karen Jacobs de Free Kisses.

La pertinence de l'alliance à priori contre-nature entre Mathemagic et Young Prisms est parfaitement mise en lumière par les vidéos officielles des New Yorkais d'Eyebodega réalisées pour l'occasion. Chacune magnifiant les caractéristiques de leur morceau. Alors que le charme mystérieux du fantastique These Daze opère de façon encore plus glaciale et irréelle, Breaststroke y apparaît encore plus chaude, colorée, et hypnotisante. Des réussites sur toute la ligne.







Commandez tout ça chez Atelier Ciseaux, Rémi se fera un plaisir de vous l'envoyer.


lundi 6 septembre 2010

Abe Vigoda: Before Crush

abe vigoda

Finalement il me semblerait fort que je ne pense plus vraiment être aussi convaincu que ça, au bout du compte, par les nouvelles orientations d'Abe Vigoda sur le futur Crush à venir en septembre. Encore que sur Throwing Shade, après plusieurs écoutes, il se pourrait quand même que si, après tout. A une errance près en fin de morceau, remarquez.

Et j'ai aussi vaguement l'impression de ne pas avoir une envie monstre de retrouver, bizarrement, quelque chose du groupe originel. Si c'est pour se coltiner ce passage Skeleton du pauvre sur Dream of My Love (Chasing After You), pourtant pas si inintéressant que ça à priori. Et surtout, surtout, je ne voudrais pas avoir à cautionner une mort par ennui des membres du groupe eux-mêmes quand ils répéteront ou joueront un jour To Tears.








dimanche 5 septembre 2010

Porcelain Raft - See Through



Les chansons bouleversantes de Mauro Remiddi aka Porcelain Raft sont emplies d'un dynamisme proche de celui rencontré chez Atlas Sound, tout en étant parfois bercées par des mélodies aux textures que ne renierait pas Lockett Pundt sur son projet Lotus Plaza. Moins lourdes de sens que chez Bradford Cox mais guère moins lourdes de conséquences au niveau émotionnel. C'est donc sans surprise que la bedroom pop de Porcelain Raft s'immisce dans mon intérieur.

Jusqu'à présent, ces chansons qui faisaient régulièrement partie des meubles avec une facilité déconcertante, se fondaient dans mon mobilier et partageaient mes habitudes (et après lecture d'une de ses interviews, j'imagine volontiers Mauro Remiddi jubiler à cette idée). Mais à présent, celles-ci peuplent un intérieur rachitique. Tip of Your Tongue, shoegaze en apesanteur plombé par une certaine délicatesse vicieuse, regarde (encore plus que les siennes) mes chaussures amassées dans une entrée tristement vide. Les notes de Gone Blind résonnent d'avantage et se répercutent presqu'à l'infini sur des murs blancs à peine maculés délimitant une vaste pièce dans laquelle les cartons répondent aux meubles désarticulés.

Fidèle à sa méthode, Mauro Remiddi sort une nouvelle chanson accompagnée de sa traditionnelle vidéo. Le tout bouclé en un jour. Dans la même veine que Dragonfly précédemment, la bien-nommée See Through et sa pudeur noire mettent à l'épreuve ma résistance à mes propres sentiments. Toutes deux braquent mon intérieur, cette fois mental, et en dresse un état des lieux impitoyable. Me laissant seul à seul avec lui. Un intérieur mental rachitique et sonnant le creux. Habité par des sentiments anonymes confinés dans des cartons éparpillés aux quatre coins de ma tête.







samedi 4 septembre 2010

dimanche 15 août 2010

Mount Plesant: Street Heat

mount pleasant

L'ange complexe Mount Pleasant revient nous fasciner avec cette chute inattendue d'un enregistrement live d'un nouveau Street Heat. On n'avait rarement vu Jonathan Phillips aussi organique. A la fois percutant et aérien. Tout et son contraire, donc, comme souvent avec lui.



samedi 14 août 2010

Mount Pleasant: The Flood

mount pleasant

Comme à l'accoutumée avec Jonathan Phillips, son bien nommé The Flood est une aubaine pour écrire tout et son contraire à propos de Mount Pleasant. Ce LP digital, à nouveau très dense et mouvementé, permet cette fois de saisir le Néo-Zélandais titubant entre des exercices d'electronica minimaliste à forte teneur émotionnelle (Permanent Vacation) et des expérimentations plus revêches (Saint Sebastian, Metal Version For Tobias J. Brockies, Shrines), hermétiques et souvent dangereuses. Offre la possibilité de le voir badiner au milieu d'échappées krauty (Roman Empire) et tropicales (Zimbabwe Cock Fight II). De se languir au son de dubs en apesanteur (Real Riddims (Demo #6), Secrets Riddim).

On y découvre un Jonathan Phillips aux prises avec certaines de ses obsessions musicales. Oscillant entre un hommage poli à Stevie Nicks et Fletwood Mac (Sara) et une reprise de I'm On Fire, noire jusque dans ses tréfonds, de son héro Springsteen. La route empruntée par Phillips sur The Flood apparaît sinueuse mais souvent jalonnée d'embardées réjouissantes. A l'image de Distance ou In the City. Et surtout, Mount Pleasant nous laisse sur une sorte de miracle pop avec In Dreams Final. Comme la reprise de Roy Orbison qu'elle est. Mais également comme une chanson hantée déformée par un rictus béât.








Télécharger librement toute la discographie de Mount Pleasant sur son blog.



jeudi 5 août 2010

Max Alper: couldhavekilledbees

max alper


Tout ça m'a donné envie de me replonger encore et encore dans le toneclusterfuck de Max Alper. Depuis peu, le morceau les plus en apesanteur (et accessoirement l'un de mes préférés) de cet album mémorable sert de fond sonore à cette magnifique vidéo.



Télécharger toneclusterfuck



mercredi 4 août 2010

Yellow Ostrich: How to Undress Well

yellow ostrich

Sans le perdre de vue, j'avais quitté Alex Schaaf aka Yellow Ostrich sur un Mary splendide et aussi sexy qu'une épaule à la peau claire sur laquelle s'agrippe une bretelle de soutien-gorge dévoilée négligemment. Vue de l'esprit ou non, l'entremêlement de voix de In the Past I Was an Astronaut sur Fade Cave, le nouvel EP encore plus dénudé d'Alex Schaaf, fonctionne comme une piqûre de rappel des beautés multiples de Mary.

A bien réfléchir quelques secondes sur cette nouvelle sortie du natif du Wisconsin, il n'y a rien eu de plus bouleversant depuis Person Pitch de Panda Bear. Et pourtant, il y a de fortes chances que Noah Lennox n'arrive plus à la hauteur de compositions comme Firefly ou Getting Lost/Staying Lost. Ne parvienne plus à suivre le rythme de I'll Run, dont l'exubérance réservée et les dernières mesures clôturant du même coup cet EP sont belles à pleurer. N'essaie même plus de démarrer un de ses futurs albums à la manière de Bread (une ouverture évoquant d'ailleurs, comme un pied de nez, quelques lignes du Walkabout de Atlas Sound) et de tutoyer les anges comme de rien.

Agrémenté d'un Fog déjà entendu précédemment mais retravaillé pour l'occasion, le premier de trois EPs à venir sous peu est un chef d'oeuvre comme on en croise peu. Ce Fade Cave à l'hallucinante force liminale résout en cinq minutes des problèmes existentiels soulevés depuis des années. Et sa simplicité désarmante, bâtie autour de la voix d'Alex Schaaf et d'une seule boîte à rythmes, de placer les choses capitales au coeur du débat. Ces chansons indispensables sont juste magnifiques toutes nues.





Télécharger librement Fade Cave EP




lundi 2 août 2010

Dazzle Ships: Least Resistance

dazzle ships

A présent en couple avec sa petite amie Hatii De Leon au sein de Dazzle Ships, Tyler Haran de Twin Lion, seulement vingt ans au compteur, aiguise comme jamais son sens de la mélodie. Chaque morceau du duo californien est tranchant comme une lame froide, et soyez sûrs d'y trouver quelque chose d'irrémédiablement addictif.

Que ce soit la profondeur glaciale de la cold-wave (Least Resistance). La candeur cynique de la dream pop avec le chant nonchalant et espiègle de De Leon. La twee-wave claire-obscure de Golden Glow débauchée chez Captured Tracks (Paradise). Ou encore la batterie sourde et des guitares épileptiques entendues chez Blank Dogs (The Colors Blend) aux côtés des riffs simplement lumineux de Beach Fossils. Cette alliance rêvée entre Blank Dogs et Beach Fossils est particulièrement perceptible et prend toute son ampleur sur l'incroyable démo de Spell On Me, leur morceau le plus dense et emblématique.

L'excellent 7" Least Resistance paru il y a quelques mois chez Family Time Records (Twin Lion, Ancient Crux, Deep Sht, Norse Horse, No Paws, Kevin Greenspon) bénéficie d'un son plus étoffé et presque propre. Mais il ne dérogera pas aux règles en vigueur chez ces gamins surdoués.









vendredi 30 juillet 2010

Terror Bird: Pour qui sonne le glam

terror bird

Même s'il représente pour eux une avancée prudente mais tangible, le EP Shadows in the Halls sorti chez La Station Radar et Atelier Ciseaux est une introduction parfaite à l'univers de Terror Bird, duo synth-glam lo-fi de Vancouver. Alerté par le morceau-titre et par les plus discrets mais captivants I Love No et Lament, je me suis donc plongé à rebours dans leur précédente cassette Sociopaths Are Glam et sa pochette évocatrice.

Evocatrice, car la chanteuse Nikki Never n'a jamais nié ni renié son attirance pour le glam rock. Ce dernier n'étant rien d'autre qu'une histoire de cabaret outrancier où minaudaient des dandys (facticement) transgenres, la musique de Nikki Never et de son compagnon Jeremiah Haywood semble toutefois s'en écarter puisqu'elle nous convie à un spectacle sombre et claustrophobique, sans aucun decorum: des sociopathes animent à présent des marionnettes dans leurs chambres sombres et se déguisent seuls devant leurs glaces faiblement éclairées. Le glam n'est plus grimé mais naturellement blafard.

Les morceaux de Terror Bird laissent des impressions multiples et génèrent des sentiments contradictoires, tout en évoquant des collisions et des collusions hors-normes. Alors s'il est de bon ton de forcément trouver de la pop 8o's et de la new wave dans ces chansons, il est également possible d'y dénicher Depeche Mode chez Italians Do It Better (Dumb Sick) ou d'y rencontrer des Fiery Furnaces enfin humbles et réservés (Beat Off Queen, The Summer of Ages). Et l'on jurerait même entendre poindre de façon incongrue de la kiwi-pop languide chez Twisted Charm (Box Office Boyfriend) ou des claviers très Look Blue Go Purple un peu plus loin. Car l'un de leurs tours de force réside dans cette capacité à faire ressortir des obsessions musicales, en toute irrationalité.

Lien de cause à effet ou non, des visions encombrantes du passé (musicales et au delà) resurgissent avec la musique de Terror Bird et instillent de fait un certain mal à l'aise chez l'auditeur. A mille lieues des rejetons de Disaro, Never et Haywood foutent cent plus les jetons en composant des morceaux souvent anxiogènes laissant apparaître le blanc de leurs os. Des morceaux qui sont comme autant de petites menaces habillées d'un noir qui pourrait se révéler dangereux. Ainsi le duo n'est-il jamais aussi convaincant sur Sociopaths Are Glam que lorsqu'il anémie et assombrit le clair-obscur Nine Million Rainy Days de The Jesus & Mary Chain, livrant une version magnifique en choisissant le côté obscur. Ou lorsqu'il passe Bronski Beat au cirage et les contraint à marcher au pas sur un rythme martial (Smalltown Boys).

Afin de mieux se jouer des règles formatées de la synth-pop sombre et lo-fi, Terror Bird ose alterner ses penchants noirs avec ce qui ressemble à de légèreté. Une légèreté à laquelle personne ne croit et qui, dans mon cas, glacerait encore plus le sang. Mais parfois cette facette plus pop se fait déborder par une théâtralité trop prononcée et certains titres (Even When en tête) sèment le trouble. Et forceraient presque à écarter Sociopaths Are Glam pour un temps, afin de se préserver. Afin de dissiper le malaise et éviter ainsi de se recroqueviller et se tortiller de douleur à son écoute.

C'est précisément cette exubérance suspecte que Terror Bird arrive à mieux dompter sur le EP Shadows in the Halls. S'accordant un son plus dense, à la limite de l'allégresse (à l'image de I Love No) et comptant sur les badinages vocaux de Nikki Never (Shadows in the Hall). Surtout, Lament est une conclusion parfaite. Avec son côté Sonic Youth "sorti du diable vauvert", voici une chanson à l'aise dans le petit monde des complaintes drone-pop synthétiques. Balayant le côté cabaret qui pendait au nez de Terror Bird. Pour toujours?








mercredi 28 juillet 2010

Weed Diamond: Mint in my Mouth

weed diamond

Un jour ou l'autre, je vous parlerai forcément de Weed Diamond. Derrière lequel se cache Tim Perry, un homme moins invisible depuis cette précieuse interview chez Hellhole Entrance.




lundi 26 juillet 2010

Erasers: Death Mix

rupert thomas death mix

Le Death Mix de Rupert Thomas pour le blog Death of A Disco Dancer est une tuerie offrant une petit aperçu, entre autre, d'une partie de la scène musicale de Perth. Pour l'occasion, chaque titre est agrémenté de commentaires par la moitié de Erasers et je suis ravi de le trouver peu tendre avec New Order mais plus qu'attendri par Movement. On est au moins deux.

The Ghost of 29 Megacycles - Dusted
Craig McElhinney- Surfer Realisation
Cease - Three
The Wednesday Society - Pedant
Explode Into Colors - Sharpen The Knife
Gold Tango - Just An Experiment
Tickley Feather - Natural Natural
Wind Waker - Jerka
Downtown - Dumped
New Order - Truth
Predrag Delibasich - The Serpent Bites the Young Lion


samedi 24 juillet 2010

Erasers: Perth et Fracas

erasers

En écoutant la compilation An Empire of Fun du label Solid Melts, je suis tombé raide dingue des mathématiques psyché-poétiques de Erasers sur le morceau You Can Take Better Care of Yourself. Ce morceau est une petite secousse tellurique attirant l'attention sur ce duo de Perth en Australie. Une ville qui a dorénavant trouvé son incroyable talent.

You Can Take Better Care of Yourself et les autres titres jusqu'alors entendus ici ou là et présents sur leur première sortie ultra confidentielle ou sur le récemment acclamé Autumn EP, sont des condensés fracassants du talent de Rupert Thomas et Rebecca Orchard. Les géniaux insolents se permettent le luxe de composer des vignettes psyché-drone (à peine 3-4 minutes) au confluent du post-punk minimal et du krautrock allégé (Autumn Trees), à mi-chemin entre le math rock du premier Foals et drone-pop fragile (You Can Take Better Care of Yourself, Outside Environment), sur lesquels se disputent en toute entente boucles de guitare, rythmes tribaux, et chant de diaphane fatale.

Après cette entrée tonitruante au panthéon des hallucinantes découvertes de l'année (Gauntlet Hair, Yellow Ostrich et Yu(c)k en tête), et malgré une discographie encore difficile à cerner, je suis prêt à miser gros sur Erasers.







jeudi 22 juillet 2010

Yu(c)k: Les Parenthèses Enchantées

Yu(c)k

Il y a peu, les londoniens de Yuck avaient laissé une empreinte tenace avec Georgia. Avec ses airs de chanson de Yo La Tengo assaisonnée à la sauce twee aigre douce, ce morceau enlevé était un titre pichenette derrière l'oreille de The Pains of Being Pure At Heart. Plus récemment encore, le groupe ajoutait des parenthèses à son nom le temps d'un Automatic de toute beauté, minimal et aérien. Et Yu(c)k de tourner le dos à son ancien patronyme et ses précédents titres, comme le 90's friendly Sunday ou un Suicide Policeman encore plus classique.

Avec ces parenthèses enchantées, Yu(c)k explore à présent un monde musical situé entre pop minimaliste et shoegaze spectral. Et cette année il n'y aura aucune chanson plus belle que Automatic, Daughter ou Weakend (contre lequel j'échangerais sans regrets la discographie de Beach House), toutes rassemblées sur le EP Weakend. Un véritable don du ciel (la plupart des titres de Yu(c)k disponibles à ce jour sont d'ailleurs en téléchargement libre sur leur blog) et une réussite magnifique.








http://www.myspace.com/yuckband


mercredi 7 juillet 2010

Unsa Oonm: Denver On the Move

unsa oonm

Comme le dit si bien Crawford de Vitamins dans un récent commentaire sur ce blog à propos de sa ville d'origine: "Denver is on the move". La vivifiante scène de cette ville n'a en effet pas fini de faire parler d'elle. Parmi les plus en vue, l'éclectique label fédérateur Fire Talk (Woodsman, Tennis, ou Pacific Pride partageant des membres avec Tjutjuna) accueillera bientôt l'électro-acoustique psyché-drone de Unsa Oonm, sur laquelle planent un certain nombre d'esprits bienveillants: Panda Bear (Hypodermic Bunnies), Suicide (Me Gusta La Forest), Pete Kember (Borders), ou Songs:Ohia à l'époque bénie de Ghost Tropic (Rubedo).

La musique de Unsa Oonm semble comme un repos halluciné et méditatif (Citrinitas, Trees Hide Elephants) abritant en son sein des petites tempêtes menaçantes. Qui ne demandent qu'à prendre de l'ampleur dans les mois qui viennent et devenir de vrais tourbillons. Levant par la même sur le mystère, du moins le manque d'informations, entourant Unsa Oonm.





lundi 5 juillet 2010

Pacific Pride: Mario Mondays

pacific pride

Qu'est-ce que vous voulez, je suis bon public et j'aime bien la grande naïveté de cette vidéo et les tics très Soft Pack prépubères de Pacific Pride sur ce titre. Rejetons de toute la petite scène de Denver, Colorado mise en lumière par Fire Talk (le label dirigé par Trevor Peterson de Woodsman) Pacific Pride est bien le groupe potache que l'on croit.

Aux côtés de la garage pop de Mario Mondays, les chansons du trio sont surtout des rencontres malicieuses entre Pavement et The Clean, forcément (It's Wolfie (Let Him In) et How Would I Know?). Un peu comme des hits de Surf City amusants et bourrés de private jokes. Pas avares de pieds-de-nez, les petits rigolos avaient en tête d'intituler New Odor leur morceau Summer of Femoral Love. Tout un programme.



samedi 3 juillet 2010

Real Estate: Live at Music Hall of Williamsburg

real estate

Un jour il sera temps de se pencher très sérieusement sur le cas Real Estate. Louer comme il se doit ce groupe du New Jersey qui magnétise et subjugue un certain nombre de stalkers bienveillants de par le monde. Car la simplicité évidente de ces petits Garden State warriors se double d'une consistance toujours plus palpable dans leur son, comme en témoigne ce brillant enregistrement d'un récent concert donné à Brooklyn dans le cadre du showcase Woodsist au Northside Festival.

Un concert permettant de prendre le pouls d'un groupe dans la fleur de l'âge et dans toute sa nouvelle dimension.L oin de se reposer sur ses lauriers, Real Estate avançait déjà sur le EP Reality avec notamment un morceau plutôt étonnant pour eux (Drum). Mais sur la scène du Music Hall de Williamsburg, les membres de Real Estate passent la vitesse supérieure sur les nouveaux morceaux en milieu de set et s'y reprennent à deux fois pour en découdre avec une version de Green River exécutée pied au plancher. Des signes qui ne trompent pas: Real Estate en a dans son sac de plage.

Avec ses séduisants airs de ne pas y toucher, Real Estate est un concentré de culture populaire, un mélange allègre de révérences et de références. Un groupe humble mais déjà capital embarquant dans son sillage le renouveau de l'indie-rock américain (Beach Fossils en tête). Capable d'imposer un son caractéristique (Suburban Beverage, Fake Blues) tout en prenant du recul avec la tête aux glorieuses années 90 sur les nouveaux titres joués ce 25 juin.

Sur le fond, et à présent sur la forme avec le nouveau All Out of Tune en ouverture, Real Estate pourrait aisément passer pour le Pavement des années 2010. Transformez le sable en bitume ou coulez les pieds de Real Estate dans le béton, et vous aurez du Sonic Youth dernière mouture (écoutez pour vous en convaincre le morceau planqué au chaud entre Suburban Dogs et Atlantic City). Ménagez leur une place sur une promenade d'Hoboken et vous aurez Yo La Tengo (Basement ou la neuvième plage, encore sans titre, de cet enregistrement).

Au Music Hall de Williamsburg, Atlantic City et sa basse Kim Deal qui flambe encore plus comme une fofolle débutante au casino de la station balnéaire du même nom, est suivie par la délicieuse Beach Comber. Une chanson rattrape-coeur, qui fait donc par nature son effet à chaque écoute et fonctionne comme la madeleine indé qu'elle est. Ravivant la flamme pour ce groupe symbole d'un été dernier séminal. Et le concert de ce soir-là de resituer Real Estate au niveau de ses pairs prodiges.



(via nyctaper)

vendredi 2 juillet 2010

Abe Vigoda: Throwing Shade

abe vigoda

Il me semble que j'ai l'impression de penser que je pourrais finalement être éventuellement convaincu des nouvelles orientations d'Abe Vigoda. Car il se pourrait qu'il reste quelque chose du groupe originel. Finalement peut-être éventuellement.



jeudi 1 juillet 2010

mardi 29 juin 2010

Le Rayonnement Beach Fossils

beach fossils


Il suffit de regarder la photo de Dustin Payseur, sa sombre aura piégée en pleine lumière au centre de ses Beach Fossils, pour s'en convaincre: le groupe de Brooklyn n'a pas fini de rayonner tout au long de cette année avec son album éponyme. Un rayonnement qui prend d'ores et déjà des allures de ce qu'il n'est pas.

Beach Fossils, un album que trop entendent mais n'écoutent pas, risque donc de clouer le bec des lofisceptiques qui se tromperont une nouvelle fois de proie avec cet album mid-fi, pour le coup. Et risque tout aussi bien de semer le trouble parmi ses zélateurs. Car le grand album de l'année, d'une évidence pop troublante et rarement entendue depuis un bail, puise sa force dans sa capacité à diffuser une profondeur embrumée qui donne le vertige et que peu lui reconnaîtront, préférant se borner à évoquer une prétendue beach-pop frivole et ensoleillée.

Cet album a pourtant plus à voir avec quelque chose de dense et hyper chaud, certes apparenté à la beach pop de Real Estate et dont la genèse date déjà des premiers titres sortis par Dustin Payseur l'année dernière (Daydream, Vacation), mais complètement refroidi par la cold-wave ou le shoegaze. Comme s'il y avait une marée noire entre Beach Fossils et Real Estate. Comme si la torpeur de ces derniers avait été diluée dans le côté glacial du Ceremony de New Order. Comme si Payseur avait réussi le jumelage rêvé entre des villes où tout a un jour commencé (Ridgewood, Macclesfield, Crawley, Glasgow).

Pour expliquer le phénomène Beach Fossils, il faut aller chercher du côté d'un rayonnement diffus. Sa musique est dans l'air, et vous accompagne en toute circonstance, au fur et à mesure des écoutes conscientes ou inconscientes. Pas psychédélique ou mystique pour un sou, mais au contraire orchestrée par un agencement fascinant de constantes universelles actuelles (entendez shoegaze, cold wave, beach pop, garage, jangle pop, kiwi pop). Forte d'une innocence maîtrisée et parfois d'un cynisme à mi-chemin entre les Strokes et Blank Dogs (Golden Age).

De façon frappante, le rayonnement Beach Fossils signifie vraisemblablement beaucoup plus et sa mise en évidence dépasse le cadre de la simple collection de meilleures chansons de l'année (Lazy Day, Golden Age, Window View). En effet, Dustin Payseur diffuse avec Beach Fossils un malaise à bas bruit, dans toutes les directions, en puisant son inspiration dans la nostalgie et dans le concept américano-américain de "suburbia". Comme si Crystal Stilts se retrouvait aux génériques de Gus Van Sant. Beach Fossils pousse jusqu'au bout du bout la logique de groupes qui ont la nostalgie ancrée au plus profond de leur très jeunes âmes sans réellement savoir de quoi il retourne. De groupes coincés en pleine "mild-life crisis" documentant l'ennui gentillet.

Les chansons de Beach Fossils laissent tour à tour une impression d'un son Factory confiné dans une chambre à coucher, de beach-pop fantasmée au travers de stores vénitiens, ou de C86 passé au filtre (polaroid) de la suburbia. Ces chansons sont comme autant d'impressions hipstamatiques. Et pourraient déjà pousser à son paroxysme le concept fumeux d'une "pop hipstagogique" tout juste inventé (ce néologisme ayant été mentionné pour la première fois mais dans un autre contexte par le blog All, Everyone, United). En ce sens, Beach Fossils est un fantastique premier album qui fait office de manifeste et de précis (34 minutes) d'un mouvement musical dont les contours sont encore à délimiter et dont on peut s'amuser à trouver de nouveaux représentants. Un Seventeen Seconds de The Cure moderne et relevé à la sauce hipstagogique, regorgeant de lignes de guitares à se pâmer (Youth). Tout aussi brillant mais guère plus guilleret.








dimanche 27 juin 2010

Pigeons: Fade Away

pigeons

J'ai une nouvelle copine bloggeuse qui, comme moi, adore entre autres les labels Olde English Spelling Bee et Mexican Summer. Et qui, comme moi, aime forcément Pigeons. Courez lire ce qu'écrit Lea Mandana Roche sur son superbe blog ou chez mes amis de Delicious Scopitone, à propos de ce groupe du Bronx, NY. C'est peu dire que leur album Si Faustine à paraître tout bientôt chez OESB est plus qu'attendu.



mercredi 23 juin 2010

U.S. Girls: Lunar Life

U.S. Girls

J'ai toujours volontiers imaginé Meghan Remy (U.S. Girls) sur la brèche. Sur la route. Sur le qui-vive. Ses nombreux tourments supposés pouvant expliquer la surpuissance et les incroyables moments de solitude de Go Grey. Cet album offrait la chance de pouvoir saisir l'insaisissable Meghan sur des titres étonnants, comme le profondément hypnotisant Red Ford Radio et un His Son's Future en forme d'hymne no-wave intimiste. Ou un I Don't Have a Mind of My Own sur lequel on croyait entendre une PJ Harvey fugueuse et rugueuse comme jadis. Et surtout Go Grey recelait une merveille comme on n'en croise qu'une fois ou deux dans une année: Blue Eyes on the Blvd., seul morceau au monde capable de rivaliser avec le Comfy in Nautica de Panda Bear par sa force surhumaine.

Pleine d'échos, de tambours qui résonnent et de voix noyées sous le déluge, la pop tourmentée de U.S. Girls se caractérise par sa pudeur et attise en conséquence la passion. Fascine son monde en jonglant constamment entre la distance et la proximité avec ses auditeurs ou son public. Et la petite sirène de Siltbreeze semble s'attacher à une vraie cohérence artistique et une ligne de conduite irréprochable, sous ses airs de ne pas y toucher. Guère étonnant, alors, si Meghan a pu trouver un hébergement temporaire, et un alter ego parfait, chez les hospitaliers Atelier Ciseaux. Le temps d'un 7" jugé comme son plus accessible à ce jour.

Indéniablement, Meghan a l'art de tourner une chanson. Mais sur Lunar Life, elle parvient à insuffler une énergie nouvelle en laissant sa voix accaparer d'emblée l'attention, pour mieux la dompter progressivement et finir par la fondre à l'orgue lancinant et métronomique. Aussi captivante, la face B (Take Over Dynamix) étonne presque plus avec ses airs de beach-step ou de surf-indus qui pourrait durer des heures avant de laisser place à de lointaines notes de guitare qui n'ont jamais paru aussi proches. La marque de fabrique de U.S. Girls, et la preuve que le talent de Meghan Remy n'a aucune limite.





dimanche 20 juin 2010

Her Horses: The Oncoming Storm

her horses

Tout juste Brian Galbreath aka Her Horses a t-il gommé les grésillements fantômes de ses premiers enregistrements (The Love & the Terror) et a t-il essayé de dépoussiérer son grenier hanté. Avec The Oncoming Storm et ses B-Sides du même acabit, le sudiste minimaliste lo-fi distille des complaintes drapées d'un noir perforant, qui batifolent tristement. Désespérément. Compose des titres à la limite du dangereux (Death Approaches Slowly), parcourus par des frissons mélodieux et gardés en vie par un tambour comme un battement de coeur hésitant (Locked Up).

En toute humilité et toutes proportions gardées, les chansons fantômatiques de The Oncoming Storm dégagent la même impression d'aridité instrumentale et de désolation dans le ton que chez Jason Molina et Songs:Ohia circa Ghost Tropic. Avec toutefois des divergences notables, comme la voix sombrement étranglée ou tremblotante (The Oncoming Storm) de Galbreath, ou cette propension à sortir de ses tripes des comptines plombées (South) ou des cavalcades dont l'issue ne trompe personne (Make Me Famous).

En acceptant finalement de réanimer certaines chansons avec un massage cardiaque minimal (le magistral Trust Me, I Know) ou de sauver quelques autres de la noyade, Her Horses parvient à convaincre sur la longueur (langueur) de The Oncoming Storm. Et nous quitte sur The Animal, accompagnée de sa mélodie étouffante et hébétée, prise entre les eaux troubles de Smog et de la tristesse insondable du Infinite Sparks de Pavement.






http://herhorses.bandcamp.com/ (discographie complète)



lundi 14 juin 2010

Baby Birds Don't Drink Milk: Last Night Sucked

BBDDM

Last Night Sucked de Baby Birds Don't Drink Milk (présent sur Skeletor & Me à paraître chez Solid Melts) prenda t-il la place du I Was Thinking... de Gauntlet Hair dans les prochains jours? Originaires de Lawrence dans le Kansas, les BBDDM que j'avais laissés sur un Fort Porkchop presque naturaliste, semblent en tout cas prendre une autre dimension avec ce titre.







samedi 12 juin 2010

Mat Riviere: Follow Your Heart

mat riviere

Il faut du temps pour se remettre d'un album comme Follow Your Heart de Mat Riviere. Une perle noire d'émo-fi synthétique et un grand disque d'idées noires. Sur lequel on jurerait entendre Cold Cave de passage chez Anticon pour nous vriller le moral (Evening Drive, Curse These Eyes) ou, inversement, Yoni Wolf chez Captured Tracks (notamment sur Pause, une bombe émotionnelle heureusement désamorcée). Ou encore Sage Francis signer un vrai épitaphe, pour le coup (F.Y.H.).

Il y a sur Follow Your Heart de la puissance rentrée comme du Liars lo-fi (Take My Sums and Add Them). La même théâtralité jusqu'au malaise que chez Glass Ghost mais en bien plus sombre encore (The Give IN). Une respiration au rythme martial (Castroreale) à la limite de l'étouffement. Une respiration parvenant à se stabiliser un peu grâce à quelques rares bouffées d'air frais (Out of 3). Guère étonnant si Follow Your Heart culmine avec Never Rest Again, une chanson réellement terrifiante aussi difficile à chasser de son esprit qu'une idée noire.







mercredi 9 juin 2010

Weekend/Young Prisms

weekend/young prisms

Quand je végétais dans les cyber limbes, je voyais d'en haut mes petits groupes préférés faire des prouesses et les gros titres, et je ne pouvais pas en être. Je mourais d'envie de redescendre pour en parler. Impossible de rencontrer quelqu'un sans qu'il me bassine à propos du fameux split 7" de Weekend et Young Prisms chez Transparent, en prenant un air benêt de "et bah alors??". Si bien que j'ai fini par n'opposer comme seule réponse que cette posture de serveur avec deux plats bien lourds à hauteur de chaque épaule. Avant de déguerpir en regardant mes chaussures. Et plus bas encore.

En fait, je tiens un blog à l'eau de rose.




lundi 7 juin 2010

Sleep ∞ Over: Witch You Well

sleep over

Au moment de passer devant une sorte de jury peu enclin à se pencher sur mon cas, je ne m'attendais pas à être réprimandé pour mes posts énamourés sur les Texanes Sleep Over. Pourtant il n'y avait pas de quoi fouetter un canard et, de toute façon, on avait bien plus à me reprocher que mon apologie de leur esthétique gentiment ésotérique et de leurs morceaux brillamment terrifiants.

A présent, je ne risque plus grand chose à parler de ces trois filles, mystérieuses pour encore quelques jours ou quelques semaines. Car le très pop Outer Limits, partie intégrante d'un 7" à paraître sur le label du moment, attendrirait les plus revêches. Et les plus réticents à son artwork éro-ésotérique/éso-érotique.









samedi 5 juin 2010

Yellow Ostrich: At the Gates of Heaven

yellow ostrich

Quand j'étais dans les cyber limbes, j'ai croisé des repentis prostrés, des contrits dévoués, des têtes brûlées qui crachaient partout. J'ai fait rire des personnes à cause de mes "petites" obsessions, comme elles disaient. D'autres fronçaient les sourcils quand je regardais ici ou là des vidéos d'artistes et groupes jouant dans des églises ou des chapelles de cimetière. Et j'inventais dans ma tête des posts tout entiers dédiés au deuil.

Et puis j'ai attendri quelqu'un avec mes larmes aux yeux alors que je visionnai pour la énième fois Yellow Ostrich et sa version live de Mary irradiant comme une petite lumière dans un tunnel. Cet extrait m'a redonné envie de divaguer, notamment sur la ressemblance présumée entre Alex Schaaf et un Lou Reed encore jouvenceau. Ou sur le M formé par les lignes aux creux de mes paumes.

Enregistrée à la Synagogue Gates of Heaven de Madison, dans le Wisconsin, Mary dévoile sa structure toute en boucles maîtrisées et petites touches attrape-coeur. Point de miracle, mais une voix qui s'en rapproche. Et qui accompagne un songwriting sobre et élégant également à l'oeuvre sur WHALE, l'autre titre témoignant des divines nouvelles orientations du Yellow Ostrich (une sorte de bedroom blue grass). Dans cette synagogue ce jour-là, il devait y avoir des chansons, de la foi et de la dévotion.

Alex Schaaf a tout pour plaire dans les cyber limbes et ailleurs. Tout le monde s'imagine volontiers la simplicité et l'honnêteté de ce pur produit du Wisconsin. Lui qui a déjà dit beaucoup avec l'album Wild Comfort où l'innocence musicale de la bedroom pop lo-fi se faisait parfois doubler par un doux psychédélisme à la Caribou. Où le côté bébête et la naïveté de la glo-fi se faisaient secouer par une puissance émotionnelle bien réelle. Surtout, beaucoup dans les cyber limbes apprécient l'idée que Schaaf soit un "true believer" (comme entendu sur Mary). Et ont sûrement vu d'un bon oeil que je revienne ici en parler.


jeudi 3 juin 2010

Comin' Back Again

kennel district

Ce blog ne doit son salut qu'à la présence d'esprit et à la générosité d'une de mes bloggeuses préférées: anneemall. J'admire Anne pour ses choix esthétiques très sûrs, mais je lui serai également éternellement redevable d'avoir gardé mes anciens posts dans un coin de sa tête et de son ordinateur. J'étais particulièrement attaché à certaines de ces chroniques et il m'aurait été difficile de faire une croix dessus.

Je reviens donc des cyber limbes, encore sur la pointe des pieds (une habitude), avec toujours les mêmes obsessions. A quelques errances près. Et après lecture d'un roman de fantômes évoluant entre les jardins de l'Observatoire à Paris et l'avenue d'Ouchy à Lausanne, en passant par la merveilleuse petite avenue la plus sous-estimée du monde. Je n'ai pas changé de crémerie (j'aime l'idée d'avoir trouvé plus fantôme que moi) mais j'ai choisi une nouvelle bannière avec des ombres reconnaissables entre mille dans un lieu flottant et suspendu dans le temps, qui m'est assez cher.

Ce retour valait bien ce titre merveilleux de Arches, au croisement de Grizzly Bear et de Real Estate.


Au passage, je souhaiterais aussi remercier Francky01 pour ses petits mots, ainsi que Remi d'Atelier Ciseaux et l'équipe de Delicious Scopitone pour leur soutien. Et j'embrasse mes deux chouchoutes qui se reconnaîtront.

mardi 11 mai 2010

LCD Soundsystem: This Is Happening

LCD Soundsystem

Pour une critique définitive de l'album This Is Happening de LCD Soundsystem, que vous avez écouté ou que vous écouterez tous, je vous renvoie à la chronique de Jean-François Le Puil. Un chroniqueur de Magic anciennement connu sous le nom d'Anna Lester. J'aimais me lover dans l'idée que c'était une plume féminine, mais malgré son changement de sexe/identité tonitruant il(/elle) récoltera toujours mes suffrages éternels. Ne serait-ce que pour ces quelques lignes:

"This is Happening est une invitation adressée à tous les contempteurs et autres zélateurs. Ni génie total, ni fumiste intégral, le bateleur de LCD Soundsystem vous convie à réviser vos jugements, à tester leur validité, à mesurer leur poids, à relativiser leur sérieux, à diluer leur essence dans une liqueur d'ivresse, et à vous bourrer la gueule à sa santé."





lundi 10 mai 2010

LCD Soundsystem: This Has Happened

LCD Soundsystem

(photo: Ma Petite Parisienne Préférée)

Je n'aurais pas eu à gamberger longtemps. Après un concert de Pavement qui a suscité de grandes interrogations et des questions existentielles sur la nature profonde d'un concert, la réponse apportée par LCD Soundsystem au Bataclan a été cinglante: un concert peut signifier quelque chose.

Si la musique de LCD Soundsystem évite de se poser des questions, donc, elle vous évite également de tomber dans des travers. Tout comme elle s'épargnera la mièvrerie ou la descente aux enfers (A Certain Ratio, par exemple). Elle vous terrasse et vous fait revenir de votre au-delà (l'enchaînement des deux frères All I Want et All My Friends ce dimanche). James Murphy ET son groupe bourrent la notion de "concert" (un concentré de culture populaire d'une heure trente) de poudre à exploser et allument la mèche (Tribulations ou Yeah, monumental) pour mieux la dynamiter (Movement). L'expérience est un abandon jouissif qui force à se toiser soi-même avec le plus grand naturel du monde.

LCD Soundsystem comble les attentes en une poignée de secondes à peine: le temps d'encaisser le choc d'entendre les premières notes de Us v Them et d'épier sa ligne de basse fulgurante. Le temps de scruter un line-up sans surprise au diapason: les chétifs Nancy Whang et Tyler Pope, le plutôt discret David Scott Stone (Sir DSS), un Gavin Russom qu'on pensait moins organique et qu'on n'imaginait pas bouger aussi bien (merci à ma voisine de charme pour me l'avoir suggéré). Une voisine de charme à l'oeil incisif qui m'a aussi mis en tête l'image d'un Pat Mahoney (Jeff Bridges dans The Big Lebowski), massif et métronomique, jouant sur la scène du Bataclan comme dans son garage, bière à la main et short de rigueur.

Matt Thornley était également de la partie (party). Compagnon de longue date et garde du corps improvisé de James Murphy. Un James Murphy qui irrite et agace souvent. Un bourru joufflu et ironique qui pille et invente régulièrement comme Talking Heads et Liquid Liquid bien avant. Mais un James Murphy que je n'ai jamais vu plus affûté que sur ce Yr City's A Sucker impressionnant. Ou plus émouvant que sur New York, I Love You But You're Bringing Me Down. Un James Murphy qui, à défaut du sien, ne peut que gagner notre paradis.



samedi 8 mai 2010

Celestial Bodies: Viens dans mon Cosmic Trip

Celestial Bodies



Celestial Bodies est le nouveau projet cosmo-fi de Ferry Gouw, revenu des Semifinalists et illustrateur/vidéaste connu pour ses artworks et visuels criards de Major Lazer, ou ses vidéos pour Archie Bronson Outfit. Le 7" Vanity/Waste Your Time chez Home.Under.Ground. est un bien bel objet.