yellow ostrich
Quand j'étais dans les cyber limbes, j'ai croisé des repentis prostrés, des contrits dévoués, des têtes brûlées qui crachaient partout. J'ai fait rire des personnes à cause de mes "petites" obsessions, comme elles disaient. D'autres fronçaient les sourcils quand je regardais ici ou là des vidéos d'artistes et groupes jouant dans des églises ou des chapelles de cimetière. Et j'inventais dans ma tête des posts tout entiers dédiés au deuil.
Et puis j'ai attendri quelqu'un avec mes larmes aux yeux alors que je visionnai pour la énième fois Yellow Ostrich et sa version live de Mary irradiant comme une petite lumière dans un tunnel. Cet extrait m'a redonné envie de divaguer, notamment sur la ressemblance présumée entre Alex Schaaf et un Lou Reed encore jouvenceau. Ou sur le M formé par les lignes aux creux de mes paumes.
Enregistrée à la Synagogue Gates of Heaven de Madison, dans le Wisconsin, Mary dévoile sa structure toute en boucles maîtrisées et petites touches attrape-coeur. Point de miracle, mais une voix qui s'en rapproche. Et qui accompagne un songwriting sobre et élégant également à l'oeuvre sur WHALE, l'autre titre témoignant des divines nouvelles orientations du Yellow Ostrich (une sorte de bedroom blue grass). Dans cette synagogue ce jour-là, il devait y avoir des chansons, de la foi et de la dévotion.
Alex Schaaf a tout pour plaire dans les cyber limbes et ailleurs. Tout le monde s'imagine volontiers la simplicité et l'honnêteté de ce pur produit du Wisconsin. Lui qui a déjà dit beaucoup avec l'album Wild Comfort où l'innocence musicale de la bedroom pop lo-fi se faisait parfois doubler par un doux psychédélisme à la Caribou. Où le côté bébête et la naïveté de la glo-fi se faisaient secouer par une puissance émotionnelle bien réelle. Surtout, beaucoup dans les cyber limbes apprécient l'idée que Schaaf soit un "true believer" (comme entendu sur Mary). Et ont sûrement vu d'un bon oeil que je revienne ici en parler.
Merci François pour cette excellente découverte faite grâce à toi !!
RépondreSupprimerJ'ai été sur le site et j'ai écouté plus en détail. Et là, convaincu par cette pop acidulée, électro lo-fi et psyché, ces passages plus lyriques (notamment sur le EP "Carousels"), cette voix, cet univers....j'ai téléchargé "Wild Comfort"
Ensuite, ayant tellement accroché sur son dernier disque sus-cité, je me suis procuré "Carousels", son 5 titre de 2009.
Vraiment, avec Tame Impala et leur "InnerSpeaker", mes grandes et totales découvertes de 2010.
Bien sur, j'ai aussi kiffé ma race (pour faire mon d'jeuns) sur :
-1- "Congratulations" mais MGMT ne m'était pas inconnu (même si je n'avais pas écouté)
-2- "Your future our cluture" mais it's THE FALL....
-3- "Broken Bell". Là, grande nouveauté mais Danger Mouse ou Jeames Mercer ne sont pas des inconnus de nos services.....
A + +