yellow ostrich
Sans le perdre de vue, j'avais
quitté Alex Schaaf aka
Yellow Ostrich sur un
Mary splendide et aussi sexy qu'une épaule à la peau claire sur laquelle s'agrippe une bretelle de soutien-gorge dévoilée négligemment. Vue de l'esprit ou non, l'entremêlement de voix de
In the Past I Was an Astronaut sur
Fade Cave, le nouvel EP encore plus dénudé d'Alex Schaaf, fonctionne comme une piqûre de rappel des beautés multiples de
Mary.
A bien réfléchir quelques secondes sur cette nouvelle sortie du natif du Wisconsin, il n'y a rien eu de plus bouleversant depuis Person Pitch de Panda Bear. Et pourtant, il y a de fortes chances que Noah Lennox n'arrive plus à la hauteur de compositions comme Firefly ou Getting Lost/Staying Lost. Ne parvienne plus à suivre le rythme de I'll Run, dont l'exubérance réservée et les dernières mesures clôturant du même coup cet EP sont belles à pleurer. N'essaie même plus de démarrer un de ses futurs albums à la manière de Bread (une ouverture évoquant d'ailleurs, comme un pied de nez, quelques lignes du Walkabout de Atlas Sound) et de tutoyer les anges comme de rien.
Agrémenté d'un Fog déjà entendu précédemment mais retravaillé pour l'occasion, le premier de trois EPs à venir sous peu est un chef d'oeuvre comme on en croise peu. Ce Fade Cave à l'hallucinante force liminale résout en cinq minutes des problèmes existentiels soulevés depuis des années. Et sa simplicité désarmante, bâtie autour de la voix d'Alex Schaaf et d'une seule boîte à rythmes, de placer les choses capitales au coeur du débat. Ces chansons indispensables sont juste magnifiques toutes nues.