jeudi 22 avril 2010

High Places: Lascive Attaque

high places

Il y a une certaine jubilation à voir évoluer High Places dans le bon sens. Avec le bon tempo. A voir ce duo, constamment affûté, aiguiser encore plus ses compositions musicales. A l'image de Mary Pearson, High Places a toujours pu compter sur sa force de séduction, mais également sur un sens de la mélodie indiscutable. Deux qualités qui prennent une nouvelle dimension sur un High Places vs Mankind affichant une classe folle, presque charnelle. A l'image de The Longest Shadows qui nous fait la totale, musicalement et visuellement. Ou de When It Comes, rêve électro-pop torride ébouriffant la "gloss-fi". Cette musique brillante et à l'esthétique au diapason, laissant passer la lumière sans être transparente. Portée à bout de jolis bras par des diaphanes fatales et dont Memoryhouse serait le fer de lance incontesté.

When It Comes est l'oeuvre d'un duo frileux juste ce qu'il faut pour s'éviter les méandres du Odd Blood de Yeasayer. Un groupe qui apparaît (avec un petit sourire en coin condescendant) comme un référant frappant sur plusieurs titres de High Places vs Mankind. Notamment sur On Giving Up, comme une preuve que High Places, la tête à Los Angeles, a encore les jambes à Brooklyn. Avec le béguin pour Dirty Projectors (She's a Wild Horse).

Souvent accusés de ne pas voir plus loin que le coin de leur block ou le bout de leur borough, Mary Pearson et Rob Barber sont allés trouver à LA un cadre arty, plus sauvage, qui leur sierra à merveille. Une destination leur dégageant de nouveaux horizons musicaux et leur permettant de petits révolutions comme la caresse psyché-drone The Channon. Ou Drift Slayer au cours duquel la dream pop tropicale de High Places se mue en "Apocalypso Now" et sa quête du démiurge Cameron Stallones (Sun Araw).

A présent, Mary Pearson est une chatte sur un toit plus bruyant. Avançant à pas feutrés sur She's a Wild Horse, le titre le plus emblématique de la grandeur de High Places vs Mankind. Regardant ses ballerines tout le long de Canada, belle réussite dream-pop shoegaze. Hébété, presqu'incrédule, l'auditeur écoute maintenant High Places évoluer entre la gloss-fi et la cold-wave psychédélique de Indian Jewelry, et passer au statut d'inventeurs avec la cold-wave tropicale de Constant Winter. High Places vs Mankind est un rêve torride.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire